Journal / actus

Calendrier

  • vendredi 29 mars ÇA N’A PAS DE PRIX - Banquet/lecture - Centre social Les Amarres (Brest)
  • samedi 4 mai TALUS - Week-end de travail à Ti Menez Are (Brasparts)
  • dimanche 5 mai TALUS - Week-end de travail à Ti Menez Are (Brasparts)

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2024

Difficile de penser à 2024 sans penser aux peuples qui subissent de plein fouet les gesticulations belliqueuses et impérialistes des pouvoirs politiques et économiques.

Difficile de penser à 2024 sans penser à notre responsabilité face à un bloc bleu marine qui se répand comme une pisse sur le trottoir.

Sans penser à la joie et à l’espoir nécessaire à toute existence.

Sans penser à celles et ceux qui résistent à l’ordre figé du Monde.

Nous vous (...)

17 janvier 2024

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Retour sur SABLE

La pièce Sable est le résultat de semaines de résidences avec des scientifiques, des autrices, un metteur en scène. Elle est le fruit de nombreuses discussions sur la pertinence d’un travail avec les scientifiques, avec des explorateurs : comment ne pas tomber dans le récit exotique, comment tenir le fil d’une complexité qui rebrasse les résultats scientifiques en les confrontant à la réalité du monde actuel ? C’était clair pour l’équipe du Grain : il ne (...)

29 août 2023

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Huit mois passés au Grain – Un tourbillon

Retour d’expérience - Elsa

Plonger dans des projets ancrés dans le monde, un monde où le théâtre regarde bien plus loin que les bords du plateau, ne se contente pas de 4 murs. Où il est poreux à ce qui agite le monde. Où l’on rend sensible le politique, et l’inverse aussi. Où humanité et humilité riment avec nécessité. Où les regards se croisent, les paroles émergent, les corps existent. Où l’on fait confiance, où l’on fait ensemble.

Plonger dans les (...)

12 septembre 2022

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Je m'appelle

On pourrait brouiller les pistes On pourrait crever d’ennui On pourrait souffler des bougies On pourrait prendre un bateau triste

On pourrait ne plus partager les restes On pourrait revenir dans l’même bistrot On pourrait ne plus bouger nos eaux On pourrait arrêter d’être Brest

On pourrait tracer une ligne sans épice On pourrait oublier l’ciel infini On pourrait renoncer à la folie On pourrait plonger dans les abysses

On pourrait se coucher à l’est On (...)

29 août 2022

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On entend

On entend les mots. Démocratie. Liberté. On les confond. Démocratie, liberté, libéralisme. Libre arbitre, libre marché, liberté de penser. Philosophie, idéologie, économie, nationalisme, psychologie, développement personnel. Tout cela dans une même soupe. Histoire de dire “le Monde libre”, plus libre que l’autre, plus libre que l’air (qui se réchauffe). Blabla médiatique, marketing politicien. Et puis BAM. Patatra. La sidération. Le choc. La peur. On (...)

5 avril 2022

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Nouvelle année, nouvelle lettre du Grain, Que cet édito soit écrit à plusieurs mains ! Celles de personnes qui gravitent autour du Grain, Qui participeront à nos aventures en 2022 (au moins...).

Nous leur avons posé cette question : "Qu’allez-vous faire en 2022 pour que votre vie soit encore plus intéressante ?"*

« Que cette nouvelle année m’apporte des milliers de capitaux ! Non. Des millions ! Et un énorme SUV ; Que je laisserai garé au milieu de la rue. (...)

19 janvier 2022

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Contrebandiers

Je crois que personne n’a à éduquer personne, que nous ne sommes pas plus essentiel.le.s que d’autres, qu’on ne révèle rien de plus que ce qu’on sait déjà. Pour autant, nous nous inscrivons dans plusieurs tentatives ; de rassembler ce qui ne devrait pas être séparé, de prendre soin de ce qui a été maltraité, d’accompagner ce qui a été abandonné, de ré imaginer ce qui a disparu. Ainsi, nous nous inscrivons dans des démarches collectives et qui prennent le (...)

26 octobre 2021

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On est là

ON EST LÀ. Pourquoi tant ce besoin de le dire ? Qui a oublié ? ON EST LÀ. ON EST LÀ. Ah ça ira ! Nous aurons la mer à deux pas de l’étoile les jours de grand vent. Ah ! ça ira, ça ira, ça ira. Découvrons-nous des milliers ! Pourquoi tant ce besoin de le dire ? Avant-hier, hier, ce jour sans cesse répète. Réjouissons-nous, le bon temps viendra ! Nous aurons l’hiver avec une cigale dans ses cheveux blancs. ON EST LÀ. Qui ne s’en préoccupe pas ? Les amoureux du (...)

4 juin 2021

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Nu

Au début il y a un questionnement, peut-être une intuition, et on vérifie, sur le terrain.

Au début il y a un questionnement, peut-être une intuition, et on vérifie, au plateau.

On prend un bateau, une méthodologie, un microscope, un océanographe. On prend des textes, des comédien·ne·s, une maison, une cafetière, et on creuse, assez vite pour que ça ne s’effondre pas avant d’avoir pu apercevoir l’autre côté. Il y a le petit, et le microscopique, et l’échelle (...)

23 mars 2021

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Traverser

J’ai décidé de traverser chaque mur de la ville pour trouver ma trajectoire, ma ligne droite. De maison en immeuble, de la cuisine à la salle de classe, je me glisse dans le sujet. Je rencontre une femme, seule dans sa chambre qui regarde la photo d’un enfant. Elle semble joyeuse. Elle semble triste. Elle parle toute seule dans sa tête bleue. J’ouvre les portes qui entravent mon chemin. Je traverse. Je sonne. Un homme m’ouvre et me regarde. Il me parle (...)

3 décembre 2020

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Corps et prise de risque

Période de pandémie oblige, nous avons fait l’expérience d’une distanciation physique tout en maintenant, par des moyens numériques et de télécommunication, nos liens intimes, amicaux, familiaux, professionnels... Paradoxe de ces séparations, l’action de celles et ceux qui s’engageaient physiquement tout en prenant le risque de la contamination a permis de sauver des vies et de maintenir une certaine intégrité du corps social. À des degrés différents, engager (...)

18 septembre 2020

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Il n'est plus l'heure

Il n’est plus l’heure pour l’insipide, les courbettes, les consensus polis. Il n’est plus l’heure pour le romantisme du temps libre et pour le narcissisme. Il nous faut écouter, mettre en puissance le râle d’un monde qui tente de s’extraire du maintien d’une paix travestie et intéressée. Le temps se ralentit mais les pensées s’accélèrent pour celles et ceux qui sont assigné.e.s à résidence. La colère monte et devient à son tour désir profond de révolte. « (...)

26 mars 2020

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C’est le bordel !

C’est le bordel ! Laisser s’éteindre le rêve d’enfant. Tout ce temps passé à tenter d’ordonner le monde. De ranger les choses que l’on voit, à des places. Dans des mots. J’ai toujours rêvé d’être enfoui de mer. Mais merde ! Il est impossible de toujours circuler de cette façon, sans destination précise ! Librement, sans pierre d’achoppement. Est-ce que ça n’est pas une fausse liberté ? Est-ce que ça n’est pas une forme de conditionnement ? Ne jamais pouvoir se (...)

13 janvier 2020

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Mesurer

Je mesure. Pour maîtriser le Monde ou pour accéder à la beauté ? Pour survivre face aux autres ou pour fabriquer de la solidarité ? J’oscille entre égoïsme et entraide. Entre contrôle et ouverture. J’entre en dialogue. Moi ou les autres. Les autres et moi. Nous. Je suis les récits du Monde. Nous. Je suis une addition. Multiples croisements. Ce que je sais ne suffit pas. Je regarde, touche, palpe, goûte. Si j’accepte de changer. Si j’accepte de ne plus (...)

19 décembre 2019

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C’est la débâcle.

Loin des simili-plans prioritaires de quinquennat, aux antipodes des retraites à point, à des années lumière des féminicides ou des étudiants immolés, à des kilomètres des soulèvements citoyens d’Amérique du Sud, d’Asie, d’Orient, d’Europe ou d’ailleurs, des êtres vivants encore vivants cherchent éperdument un morceau d’écorce terrestre, un bris de glacier, un endroit en surface où pouvoir respirer.

Loin de tout, mais cela dit, rien n’est (...)

29 novembre 2019

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2020

Depuis presque quinze ans, le collectif d’artistes et de salarié.e.s du théâtre du Grain fabrique un récit qui ne prend sens que dans une continuité. Dans un contexte où le court terme et la notion de “projet” semble prendre le dessus, la compagnie poursuit son cheminement et s’inscrit dans la durée. D’année en année, malgré certains départs et grâce à de nouvelles énergies, la pensée se précise, les envies se stabilisent et les aventures se construisent. (...)

6 novembre 2019

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« Ressorts » c’est une histoire de tournants. Le premier, les participants l’ont pris au début de l’année 2019, quand cette aventure a commencé, puis chaque jeudi lorsqu’ils sont venus au Grain en se disant « Allez ! Pourquoi pas moi ? ». « Ressorts » c’est une histoire d’aller chercher au fond de soi alors qu’on pensait en avoir fait le tour, et d’y trouver encore des ressources et de la matière à création. « Ressorts », c’est une histoire d’envie, de (...)

22 octobre 2019

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Pensée de Yogyakarta (Indonésie - Août 2019)

De ma place, je goûte, malgré moi, à la place de la classe dominante, celle des premiers de cordée à qui on facilite tout, pour lesquels on sert la soupe... à condition d’avoir du flouze. Et on se plait à mimer cette classe sociale en se montrant avec des belles voitures, motos, costumes, dans des hôtels de luxe. Il y a sans aucun doute une certaine exaltation à être dans ce rôle de prince héritier, de vip ou de (...)

16 septembre 2019

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Quelque chose se termine et il a fallu que ce soit avec fracas Impossibilité de partir sans faire de bruit c’est parfois plus facile à supporter sur la pointe des pieds fermer la porte mais laisse la lumière en partant pour ceux qui restent et qui vont recommencer ailleurs quelque chose se termine alors il faut changer d’identité se re-questionner Qui sommes-nous maintenant une nouvelle graine qui pousserait de notre compost de la merde des animaux pas tout (...)

2 juillet 2019

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Ils/elles s’avancent avec fébrilité sur la scène et portent un regard, un geste, une parole ; se bagarrent avec eux/elles-mêmes pour ne pas flancher, s’écrouler, perdre pied ; disent les mots qui remontent à la surface - il y a tant de choses à nommer et à faire émerger. Sur notre scène de théâtre, se dressent des vivantes et des vivants. Ils/elles racontent ce qu’ils/elles vivent. Ils/elles s’adressent à leurs semblables avec fragilité, loin des impostures (...)

28 mars 2019

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Pourquoi travailler entre scientifiques, artistes, citoyen.ne.s ?

Pour affronter nos sentiments d’impuissance. Pour ne pas renoncer. Pour comprendre différentes réalités et complexités humaines. Pour établir des connexions entre chercheurs, artistes et communautés. Pour déplacer certaines inerties. Pour faire notre part du travail.

De la géologie à la physique quantique en passant par l’Histoire, les humains disposent d’un tel savoir sur le Monde, qu’ils (...)

1er mars 2019

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À quoi sert le théâtre ? Voici une question que l’on s’est posée des milliers de fois, artistes, administrateurs/trices, chargé.e.s de production, de diffusion, de communication... Et pourquoi je fais ça ? Pourquoi je continue ? Cela va faire bientôt quinze ans que nous engageons une partie de nos vies et de notre temps au service d’une recherche et d’un collectif artistiques. Malgré les incertitudes et les limites économiques, liées en partie à des choix (...)

29 novembre 2018

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C’est déjà le bout de l’autoroute des vacances, plus qu’une poignée de semaines avant Les Belles Histoires de Kerourien, déjà 50 ans d’histoires dans le quartier ! Beaucoup de trajet a été effectué depuis les débuts du projet, de nombreuses plénières, un paquet de rencontres et d’échanges, mais surtout plein de bonnes volontés pour faire de cette fête un évènement marquant pour Kerourien ! Un chapiteau, un village festif, des concerts, des ateliers artistiques (...)

28 août 2018

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Les modifications de certains courants océaniques, les changements de température, l’augmentation du pH, la colonisation par les micro plastiques, les dérèglements biologiques. Nous savons tous intimement que, collectivement, nous produisons des conséquences fâcheuses. D’ici, sur le Marion Dufresne au large de Taïwan, alors que des équipes scientifiques contribuent à la connaissance de ces conséquences souvent d’origines anthropiques, je ressens un double (...)

6 juillet 2018

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Et maintenant que la nouveauté brillante ne peut plus servir de cache-sexe, il est temps d’admettre que nous nous engouffrons sans retenue dans un monde ultra-néo-libéral. Un monde où l’on mise tout sur l’individualisme au détriment du collectif. Dans ce monde qui cherche à nous sidérer par la soudaineté et la violence de ses attaques répétées (EHPAD, santé, fonction publique, associations, migrants, aides sociales, retraites… à vous de compléter la liste ad (...)

16 juin 2018

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23 mai 2018

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Le monde paraît tout petit quand on va d’un seul coup à l’autre bout, en avion, en zodiac, en voiture de sport. Le monde redevient très grand quand on marche sur une montagne et qu’on se représente qu’elle était déjà là il y a des millions d’années. Petit, grand, aujourd’hui, avant. Ces échelles qui se télescopent, ça fait tourner la tête. On sait bien qu’on vit dans un monde abîmé, mais on sait aussi qu’il y a des choses belles à vivre, qu’il y a des endroits (...)

13 mars 2018

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Ici et là, les nouvelles du Monde nous parviennent chaotiques, diffuses. Elles nous paralysent, nous figent dans ce sentiment de ne plus avoir aucune prise. Elles nous sidèrent, nous diluent, nous emportent dans la multitude. Cette absurdité nous noie, nous tape le cerveau. Et nous re crachons des posts, comptabilisons des likes, partageons des petites phrases, des petits événements, des petites sensations qui ne servent à rien ou qui nous rassurent. Un peu. (...)

11 novembre 2017

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Pendant ce temps, un prédateur allume des feux. Un par ici, un par là. Une loi qui humilie les chômeurs, une autorisation d’exploiter du sable, une réforme qui dégrade les conditions de travail. À chaque fois, quand elles se rendent compte des conséquences, les communautés résistent au feu. Elles se mobilisent. Un prédateur parle. Il formule une parole mensongère. Polémique. Il lève des boucliers. Une communauté s’offusque de ces mensonges. Des chercheurs se (...)

3 juillet 2017

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« L’homme est bon et mauvais. Mais il est quelque chose encore : la nuance, la nuance qui est pour moi le but de l’art. » George Sand

24 mai 2017

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Et là ? Et là maintenant, où en sommes nous ? Allons-nous nous laisser noyer ? Nous laisser noyer dans le désordre du Monde, dans le chaos médiatique ? Allons-nous ne penser qu’à sauver notre peau ? Notre petit cercle ? Continuer à nous laisser prendre dans les courants mauvais des nouvelles affligeantes et décourageantes ? À notre échelle, aussi minuscule qu’elle soit, comment pouvons nous tenter, reconstruire et renouer ? Depuis dix ans, le théâtre du Grain (...)

26 avril 2017

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En ce qui concerne les questions d’argent, il n’y a pas de sentiment à avoir. Silence. L’employé de banque me regarde avec sympathie. Silence. Ce qui compte c’est comment le placement va produire des bénéfices. Il faut bien le placer. C’est important. Silence. Regard convaincant, sûr de lui. Pendant ce temps, quelque part, un navire nettoie ses cuves. Petit sourire séducteur pas trop mal joué. Le navire dégaze sans que personne ne puisse rien faire, (...)

3 avril 2017

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Sous votre regard Je ne dis rien Je me reclus Je subis Je fais subir Je ris Je me dégoute Je minimise Je suis seul Je ne suis pas compris Je frappe Je ne me comprends pas Je me révolte Je suis traversé Je traverse J’ai tout mon temps Je me replie Je suis violent Je ne vois rien Je me regarde Je joue Je suis un jouet Je ne discute pas Je pousse Je cogne Je gifle Je m’affiche Je fais semblant Je me (...)

22 février 2017

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J’ai un nuage dans la bouche. Je fais une sieste sur un volcan. Je vole sur du tofu soyeux au-dessus de l’océan. Un immense oiseau-raie affleure la surface. Pas pour me saluer. Pour gagner le territoire des pies-manta. Je crache le nuage et m’assèche aussi sec. Des flocons déshydratés de Morgane dans la flaque aux phoques. Qui se marrent. L’un me dessine qu’il ne connaissait que la Morgane lyophilisée, goût universalisé lissé, vectorisé et délivré grâce aux (...)

15 janvier 2017

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J'ai pas le temps j'ai piscine

« J’ai pas le temps j’ai piscine. J’ai pas le temps. J’ai pas le temps de m’occuper d’Alep, du climat, de la dictature en Turquie. Pas le temps. Merde de merde. J’ai pas le temps de crier aux riches, ceux qui dominent, de leur hurler aux bouzards « putain mais partagez donc vos milliards bordel de nom d’un chien ». J’ai pas le temps d’aller leur gueuler que l’égalité des chances c’est de la foutaise. Que la loi du marché c’est ça qui est barbare. Et qu’ils (...)

27 novembre 2016

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ÉTRANGES ÉTRANGERS

Ce groupe, auquel se sont joints des maquisard-e-s, se réunit les jeudis au Maquis. Il se nomme « Identités dévoilées ».

Étranges étrangers, c’est aussi le nom que nous avons donné à une agora lors du festival OBLIQUES. Cette causerie publique était dédiée à la question de l’accueil des personnes arrivées récemment en France et ayant fui leur pays. Nous étions nombreux ce jour-là, à réfléchir, ensemble, à nos responsabilités et à ce que nous pouvons faire et (...)

21 novembre 2016

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« Je sais où sont rangées mes affaires chez moi. Les tasses au-dessus de l’évier, les produits ménagers en-dessous, les couverts dans le tiroir du haut, à droite de ma gazinière. Je pourrais tout détailler. Jusqu’au jour où quelqu’un débarque dans ma vie, quelqu’un en qui j’ai suffisamment confiance pour lui confier les clefs de mon nid. Et très vite, les choses sont déplacées, les tasses parmi les verres, le tire-bouchon dans le pot en terre et plus avec (...)

15 septembre 2016

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Dans le contexte actuel où les classes dominantes font preuve de nervosité, où les peuples européens sont sommés de lâcher ce qui les protège encore un peu, où la justice sociale et l’équité sont les cibles de ceux qui n’ont aucun intérêt à ce que les choses changent, où les déterminismes économiques écrasent les enjeux environnementaux, nous proposons une agora et l’écriture d’un manifeste pour des actions futures. Artistes, scientifiques, voisins, citoyens, (...)

1er juillet 2016

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Plus que quelques jours avant Anthroposcène

Dans le contexte actuel où les classes dominantes font preuve de nervosité, où les peuples européens sont sommés de lâcher ce qui les protège encore un peu, où la justice sociale et l’équité sont les cibles de ceux qui n’ont aucun intérêt à ce que les choses changent, où les déterminismes économiques écrasent les enjeux environnementaux, nous proposons une agora et l’écriture d’un manifeste pour des actions futures. Artistes, scientifiques, voisins, citoyens, (...)

6 juin 2016

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CôTE à CôTE

Je ne suis pas seule à avoir un problème avec le temps. Ou avec ce document partagé. Mais ça me paraît être malgré tout un bon moyen. Pour se dire, de manière informelle et officieuse. Parfois, ça naît de là. Sans crier gare. Alors, continuons quand même, et si nous avons meilleure idée à un moment, changeons. Il y a beaucoup de manifestations, d’articles autour de la cop21. J’ai lu cette fin de semaine dans le Télégramme, c’était vendredi je crois, que suite (...)

19 avril 2016

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On préfère fermer Calais. On préfère fermer "la jungle". On a déjà fermé des bidonvilles. On a déjà expulsé des migrants. Des étrangers. Par le passé. On en a eu des tas. Des "Faces de citron", des "Bougnouls", des "Espingouins", des "Ritals"… On sait trouver des noms méprisants. On sait trouver le vocabulaire dans ces cas-là. Pour stigmatiser. Ça évite de regarder la réalité en face. La réalité de la guerre. La réalité des conflits. La réalité des (...)

8 mars 2016

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J’assiste à une extinction massive d’espèces et je reste là, bras ballants. Je sais que le diesel est cancérigène, mais je prends ma bagnole tous les jours. Je vois des algues vertes bouffer le littoral, mais je continue à acheter du jambon en barquette. Je me sens englué... prisonnier de mes contradictions. Tout cela me dépasse et m’attriste... je ne peux pas faire attention à tout ! Je trie déjà mes déchets, j’achète bio ou local, j’ai un poêle à bois, (...)

20 février 2016

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Face à l’absurde, nous ne pouvons rien individuellement. Partager les connaissances, les pratiques des uns et des autres pour essayer d’atteindre une vision plus complète, plus entière ; c’est à dire qui dépasse les disciplines, transgresse les frontières. Construire une parole collective, une pratique collective, une force collective, sans nier l’individu, ses désirs, sa liberté, peut démultiplier les efforts que nous faisons chacun-e dans notre coin. L’art, (...)

20 février 2016

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Morceau choisi

Très positif humainement. Plaisir à cuisiner ensemble. Il aurait fallu une personne de plus. Bilan jour par jour important pour gérer les stocks. Repas le midi tous ensemble fédérateur pour les équipes. Bon contact avec les producteurs. Trop de pain. Ardoise menu bonne idée. Prévoir une équipe ménage. Bon retours sur les recettes, sur la nourriture. Revoir l’espace bénévole et redéfinir le (...)

20 février 2016

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Passage. Passage d’une rive à l’autre. Passage à l’acte. Passage d’une pièce à l’autre. La vie comme un gué. Faisons le guet pour voir. Pour voir dedans. Pour voir dehors. Pour voir ailleurs. Pour voir plus loin. Pour regarder. Sans être simple témoin. Je ne suis pas hors pour autant. Rien n’est séparé. En vrai, rien n’est séparé. Pourquoi toujours édifier des frontières, des limites. Ériger des qui se dressent entre. Entre les gens. Entre les familles. Entre (...)

20 février 2016

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Ça me fait bizarre quand même. D’entendre cette lecture, ce texte que vous avez écrit. Je ne sais pas trop comment dire. Ça fait bizarre quoi. De retrouver des choses qu’on a dites en juillet, ici, autour de la table. A ce moment là, je ne me posais pas la question. on discutait juste et j’étais dans la discussion alors je ne me posais pas de question. Pas le temps. Mais après, je me suis demandé. Qu’est-ce qu’ils vont bien pouvoir en faire ? De tout ça. Et (...)

20 février 2016

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Quand tu crames du diesel en roulant, pour toi, c’est anecdotique. Quand tu te prends des inondations, de la pluie extrême sur la gueule, t’en as d’autres qui sont là pour te rappeler que c’est anecdotique. En fait, c’est anecdotique quand ça t’arrange. Est-ce que tout ce qui est humain est anecdotique ?

Ça me fait penser au docteur quand tu le rencontres pour une opération. Tu lui demandes si tu vas avoir mal. Il te dit que non. En fait, tu douilles, tu (...)

9 octobre 2015

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Tu vois, je suis moi aussi à mi-chemin, entre hier et aujourd’hui, à minuit vingt, encore lundi dans la tête, déjà mardi à en croire la pendule, dans le corps encore à ce vendredi sanglant et à l’avenir. A t’écrire. Des morts, chez nous, des morts ailleurs comme toujours, et nous vivantes. Bien en vie. A mi-chemin entre douleur et joie. Seule et avec. On a à faire. Besoin de mettre du sens à ce qu’on fait. Pas à en mettre, non, il y en a, c’est certain. Mais à (...)

21 septembre 2015

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Ma grand-mère invente. Ma grand-mère oublie. ma grand-mère danger. Ma grand-mère chérie. Deux personnes viennent chaque jour l’aider, des auxiliaires de vie. Avoir et être. Des infirmiers aussi. Pour ses louzou. Qu’elle planque invariablement dans plantes et torchons. Elle n’a pourtant pas besoin de lunettes pour lire son journal. Qu’elle ne lit plus vraiment. Puisqu’elle ne s’en souvient pas. Elle lirait celui de la veille ou du mois dernier, ce serait (...)

21 septembre 2015

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