Ils/elles s’avancent avec fébrilité sur la scène et portent un regard, un geste, une parole ; se bagarrent avec eux/elles-mêmes pour ne pas flancher, s’écrouler, perdre pied ; disent les mots qui remontent à la surface - il y a tant de choses à nommer et à faire émerger.
Sur notre scène de théâtre, se dressent des vivantes et des vivants.
Ils/elles racontent ce qu’ils/elles vivent.
Ils/elles s’adressent à leurs semblables avec fragilité, loin des impostures et des faux semblants ; tentent de dire le poème du Monde ; renversent vers l’horizon un mélange brouillé d’espoir, de détresse et de dégoût ; lancent à la mer des flacons de désir.
Lionel Jaffrès le 11/03/19