Tu vois, je suis moi aussi à mi-chemin, entre hier et aujourd’hui, à minuit vingt, encore lundi dans la tête, déjà mardi à en croire la pendule, dans le corps encore à ce vendredi sanglant et à l’avenir. A t’écrire. Des morts, chez nous, des morts ailleurs comme toujours, et nous vivantes. Bien en vie. A mi-chemin entre douleur et joie. Seule et avec. On a à faire. Besoin de mettre du sens à ce qu’on fait. Pas à en mettre, non, il y en a, c’est certain. Mais à le dire peut-être. Le sens du partage, de l’échange, du soin. Du décloisonnement entre recherche artistique et recherche scientifique. Recherche qui ne dresse pas mais abat les murs. De la croisée des chemins, sans croisade, sans croisés, sans morts sur le nôtre. La montée du niveau de la mer, la montée des extrêmismes, la montée. Et notre descente ? Pas aux enfers, pas dans les derniers cercles, pas sous l’eau. Bien sur Terre. Pas terrassés. La tête bien vissée sur les épaules, pieds au sol et têtes levées. Regard orienté. Vers un même point. L’horizon n’a pas disparu. Haut les coeurs ! Je nous vois bien sur une presqu’île plutôt. Pas envie d’une île. Pas envie d’isoler. Ou alors un archipel, une grappe, un fruit de mer en grappe dont on pourrait nous et nos convives goûter chaque grain et apprécier l’ensemble. Un repas peut-être ? Sur une presqu’île. Une bientôt île si ça continue. Un repas de free hugs. Juste pour se faire du bien. Pour le contact, la chaleur. Pour ne pas être seul. Pour comme les huîtres, être plus forts, immunisés ensemble. Je t’écris tout cela mais, l’île de Cézon, pourquoi pas ? En tout cas, c’est un beau nom. Qui porte à la fois notre hiver et le printemps prochain. Terre tout en promesse. Allons-y un de ces jours si tu veux bien. Et nous verrons Cézon. Et nous verrons bien. à demain Christine.
Journal / actus
Tu vois, je suis moi aussi à mi-chemin, entre...
21 septembre 2015