Au début il y a un questionnement,
peut-être une intuition,
et on vérifie, sur le terrain.

Au début il y a un questionnement,
peut-être une intuition,
et on vérifie, au plateau.

On prend un bateau, une méthodologie,
un microscope, un océanographe.
On prend des textes, des comédien·ne·s,
une maison, une cafetière,
et on creuse,
assez vite pour que ça ne s’effondre pas
avant d’avoir pu apercevoir l’autre côté.
Il y a le petit, et le microscopique,
et l’échelle de la plage,
celle d’un océan, et celle du temps.
Il y a l’immeuble qui tombe,
et les espoirs engloutis qui percent sous la surface.

Il y a le temps de la pièce,
le temps des répétitions, celui de la recherche.

On dit répétition,
et pourtant ce n’en est jamais.

On compte les vagues, on cherche une logique.

On remet en jeu,
mais c’est toujours soi qu’on cherche,
on a perdu l’illusion que le vertige tenait à l’inconscience.
On sait, assez.
On ne cherche plus à convaincre.
On se met nu, si nu que l’on voit l’intérieur.

Nicolas Filloque