Récit "électro-antarctique" de la campagne océanographique de paléoclimatologie Acclimate.

C’est l’histoire d’un voyage,
c’est l’histoire d’une peur,
d’un questionnement,
c’est l’histoire de celleux qui cherchent
à comprendre la marche du monde
l’histoire de celleux qui se tiennent
pour ne pas chuter,
c’est l’histoire d’une carotte
qui revient de loin

Un concert vibrant, une conférence, un récit d’immersion dans l’océan Austral, un voyage sur un navire océanographique. On raconte, on donne à voir et à entendre la mission Acclimate entre les quarantièmes rugissants et les cinquantièmes hurlants.

Le point de départ : une recherche en paléoclimatologie à travers le courant circumpolaire Antarctique et un acteur embarqué sur le navire. L’objectif de la mission : aller récolter des informations au fond de l’océan austral, creuser et prélever des carottes de sédiments en eau profonde. Pour étudier une partie de l’histoire des climats, sur plusieurs dizaines de milliers d’années, afin de mieux comprendre certaines variations actuelles.

Dans cette proposition visuelle, textuelle et musicale, nous embarquons les spectateurs à travers un carnet de voyage dans les cinquantièmes hurlants. Les projections photos et vidéos, les sons électroniques et acoustiques, les mots interprétés nous entraînent à travers des émotions ainsi que dans une réflexion sur les désordres du monde. Lionel Jaffrès interprète son propre texte. Xavier Guillaumin et Dorian Taburet interfèrent par leur création musicale (rock - électronique - les bruits et roulements mécaniques quotidiens du navire - et l’espace de l’océan).

Au cours de ce voyage, nous en venons nécessairement à réfléchir (sur) la marche du Monde. Durant une heure, le sensible et le poétique se mêlent au contenu scientifique et aux enjeux de la recherche en climatologie.

DOSSIER DE DIFFUSION

L’interaction entre le texte et la musique s’inscrit dans une recherche d’incarnation des émotions vécues lors de la campagnes océanographique.

La tension qui existe entre les machines du navire, les humains qui y travaillent et les éléments vivants et non vivants tout autour d’eux est la matière de cette création. Le texte et la musique, même s’ils utilisent des codes et des conventions très différents, fonctionnent par analogies et complémentarités.

En ressortent des contrepoints riches de sens, un élargissement des nuances et possibilités d’interprétation, une tension dramatique plus affirmée. Cette dimension sonore qui s’entremêle au texte et aux silences nous donne l’opportunité de donner une forme à l’indicible, à l’invisible, à l’inaudible.

« C’est comme une moitié de monde sous le niveau de la mer.
Un monde invisible qui fait partie du même monde.
Un espace d’imaginaire qui, quand il est souillé, exploité, cesse d’être source d’enchantement.
Un espace où on déverse, on balance, on massacre.
Mais un espace où on rêve de s’immerger, de nager dans la pureté, d’aimer avec ivresse.
Un espace tranché
entre le dégueulasse et le bonheur.
Où le dégueulasse peut s’approcher du plaisir. Où le bonheur peut s’approcher du terrifiant.
 »

Ce récit est complémentaire de l’exposition photographique Ils remontent le temps

.

Équipe artistique :
Adrien Ledoux - mise en scène ; Lionel Jaffrès - écriture, voix, danse et vidéo ; Xavier Guillaumin - musicien basses et machines ; Dorian Taburet - musicien clarinette, guitare et machines.
Équipe scientifique :
Juan Baztan (Marine Sciences For Society), Jean-Paul Vanderlinden (CEARC-UVSQ), Claire Waelbroeck (Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement - Université de Paris Saclay) et Mary Elliott (Laboratoire de Planétologie et Géodynamique - Universités de Nantes et d’Angers).

Partenaires et soutiens :
SMAC Le Run Ar Puns, Ville de Plouzané, Muséum de Nantes, Université de Nantes, CNRS, Laboratoire de Planétologie et Géodynamique (Universités de Nantes et d’Angers), région Pays de la Loire, le FEDER (Fond européen de développement régional), Programme Mesurer la taille du Monde (Le Grain, CEARC-UVSQ et Marine Sciences For Society), la Maison de la Fontaine, centre culturel L’Armorica, La Carène.

Documents joints