Et maintenant que la nouveauté brillante ne peut plus servir de cache-sexe, il est temps d’admettre que nous nous engouffrons sans retenue dans un monde ultra-néo-libéral. Un monde où l’on mise tout sur l’individualisme au détriment du collectif.
Dans ce monde qui cherche à nous sidérer par la soudaineté et la violence de ses attaques répétées (EHPAD, santé, fonction publique, associations, migrants, aides sociales, retraites… à vous de compléter la liste ad nauseam), il s’agit d’aiguiser notre vigilance, ébranlée par le rouleau compresseur du compromis centriste.
Et d’abord se réapproprier le verbe, ne pas se laisser hypnotiser, ne pas se laisser accaparer le terrain sémantique.
Il s’agit pour nous de faire cet effort de déconstruction de la start-up nation, et traduire cette novlangue par des mots qui nous correspondent.
Continuellement nous réapproprier la langue, réaffirmer la place du verbe dans ce qu’il a de plus profond, de plus concret, de plus poétique, de plus sensible, de plus charnel face à l’obscénité sans retenue de la syntaxe officielle.
Sans arrêt traduire « appel à projet » par « mise en concurrence », « premiers de cordée » par « les plus riches d’entre nous », « réorganisation du service hospitalier » par « réduction de personnel », « budget contraint » par « manque d’argent », « réforme » par « destruction du lien social »…
N’en doutons pas un seul instant, le verbe émancipe, énonce les pensées, les désirs, là où le discours officiel voudrait le cadrer, le réduire, le lisser… il s’élance quand la puissance libérale voudrait le contraindre.
Il est alors plus que jamais nécessaire de s’armer du verbe pour se confronter au désaccord. Lutter sur tous les fronts, sur tous les discours, sur toutes les tentatives d’étouffement du débat.
Inlassablement ne pas lâcher, ne pas renoncer, ne pas se laisser submerger face à la surpuissance apparente de l’ogre.
Reformuler, réécrire, traduire.
Être prométhéen et oser ces espaces de lumière vacillante dans la nuit libérale comme autant de foyers porteurs de chaleur et d’humanité.
Alain Maillard, le 13 juin 2018
CHANTIER ÉCRITURE#2 TRIPTYQUE À AUDINCOURT (25) - MESURER LA TAILLE DU MONDE
Juan Baztan, Eva Bondon, Alexis Fichet, Isabelle Hazaël, Lionel Jaffrès, Jean-Paul Vanderlinden et Odile Vansteenwinckel se sont retrouvé-e-s du 4 au 8 juin 2018 pour le deuxième chantier d’écriture de "Mesurer la taille du Monde - Trilogie théâtrale", spectacle qui sera présenté en 2020.
Après le premier chantier en mars 2018 à Saint-Erme-Outre-et-Ramecourt (02), l’équipe se retrouve à Audincourt (25) accueillie par le théâtre de l’Unité. Le Théâtre de l’Unité est une de compagnie pionnière et emblématique du théâtre de rue fondé par Jacques Livchine le 22 mars 1968. Merci à eux pour l’accueil.
Les trois auteur-e-s ont avancé sur l’écriture d’une première version des textes qui composeront cette forme à trois textes. Alexis Fichet présente une version de « Grains », Eva Bondon de « Maison aux quatre vents » et Odile Vansteenwinckel de « Initial Monde ».
Cette semaine avait pour objectif de faire avancer collectivement chacun de ces écrits et de travailler à la cohérence de l’ensemble qui sera réuni au sein d’un même spectacle. Une fois l’écriture achevée en octobre 2018, le travail de production et de mise en scène pourra démarrer.
CAMPAGNE OCÉANOGRAPHIQUE HydroSed - MESURER LA TAILLE DU MONDE
Lionel Jaffrès embarque du 28 juin au 15 juillet 2018 sur le navire Marion Dufresne au sein de la campagne HydroSed en mer de Chine menée par le laboratoire GEOPS Paris Sud. Vous pourrez suivre jour par jour cette nouvelle aventure en ligne : http://hydrosed.cearc.fr/
APPEL À BÉNÉVOLES - LES BELLES HISTOIRES DE KEROURIEN
Les gens, les structures et associations du quartier continuent de préparer ensemble cette fête qui aura lieu du 17 au 21 octobre 2018. Le programme se précise et nous sommes très heureux d’accueillir dans le collectif d’organisation de plus en plus de personnes. Toute les bonnes énergies sont les bienvenues !
Ainsi, chèr-e-s voisin-e-s, collègues, connaissances ou ami-e-s en devenir, en octobre prochain le quartier de Kerourien célèbre ses 50 ans.
Afin de raconter le quartier et ses histoires, de penser à son devenir mais aussi festoyer et s’amuser par le théâtre, la danse et la musique dans les plus belles conditions, nous sommes à la recherche de bénévoles appréciant la bonne humeur et la convivialité !
Pour prendre part aux festivités et de s’investir dans ces célébrations tout en s’amusant, n’hésitez pas à nous contacter à contact@50anskerourien.org ou à nous faire entendre votre voix au 02.98.43.16.70
JUMELAGE KERBONNE - AVEC PIERRE LE SAINT, ARTISTE PLASTICIEN et LIONEL JAFFRÈS, METTEUR EN SCÈNE
Le vendredi 15 juin, dans le cadre du jumelage avec le collège Kerbonne et du programme artistique et scientifique « Mesurer la taille du Monde », les élèves, Pierre Le Saint et Lionel Jaffrès, accompagnés des professeur-e-s du collège iront observer, s’interroger sur leur environnement et expérimenter le paysage sur les côtes du Finistère.
L’expérimentation vise à impliquer les élèves dans des actes artistiques originaux permettant de mettre en forme, d’illustrer leurs interrogations, leur relation à la complexité du monde et aux changements environnementaux, sociétaux et sociaux.
« J’aime à considérer mon travail comme un plat de spaghetti que l’on peut manger de la manière qui nous convient en faisant une boule autour de sa fourchette ou en l’aspirant par une extrémité. Il peut être pris de tout bord et de multiple façons. Chaque extrémité de spaghettis est le départ ou l’arrivée d’une idée qui fait son cheminement dans un cortex complexe et mou ou elle subit des transformations. [..] Je m’amuse à cuisiner le monde de l’homme au sens large, son histoire, ses activités, du silex à la fission nucléaire. Ses croyances, ses mythes et légendes. Toutes les choses qui ont façonné le monde et peignent encore les couleurs de notre planète. Tout en expérimentant, je raconte des histoires pour le plaisir du jeu, du décalage, du rêve, de la bêtise, malgré l’hyper activité générale.
Tel un Gulliver ou un Candide moderne je me promène et m’aventure. Je cherche avec humour à amener une reconsidération légère et onirique du monde, de ses multiples facettes et de ses paradoxes : la technologie et l’archaïsme, la religion et la science, le vrai et le faux, l’ancien et le nouveau, le le rêve et la réalité… »
Pierre Le Saint sur Documents d’Artistes Bretagne.
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