Nous sommes là pour douter.
Nous sommes là pour ne pas savoir ; pour chercher à savoir.
Nous sommes là pour diviser.
Nous sommes là pour traverser les frontières et pour aider à le faire ; nous sommes là pour le chamboulement ; nous sommes là pour les oiseaux.
Nous ne sommes pas là pour te plaire ; nous sommes là pour t’aimer.
Nous sommes là pour la chair, la poésie.
Nous sommes là avec la colline dans l’air du soir.
Nous sommes là pour ce matin qui pique, avec ses désillusions.
Nous sommes là pour le danger. Nous ne sommes pas là pour le risque.
Nous sommes là pour le désir.
Nous sommes là avec l’inconfort.
Nous sommes là pour apprendre, pour apprendre à apprendre.
Nous sommes là avec le sourire. Nous ne sommes pas là pour t’éduquer.
Nous sommes là pour prendre l’espace.
Nous sommes là pour la tendresse.
Nous ne sommes pas là pour la performance.
Nous sommes là pour la puissance, la justice, le corps, la conscience.
Nous sommes là,
Fébriles.
De cette fragilité qui nourrit le sens des choses.
Nous sommes là pour mieux regarder.
Nous sommes là pour le présent qui se joue, pour le devenir qui se construit.
Nous sommes là pour les histoires qui naissent.
Nous sommes là pour l’authentique mouvement.