Malgré les restrictions sanitaires, nous avons réalisé la création d’un spectacle avec les sixièmes avec une formule un peu nouvelle : à partir d’un montage vidéo et de textes de Jacques Prévert.

Période trouble, troublée, troublante, nous avons dû faire des choix radicaux.
Puisque les mesures sanitaires imposent les masques, nous jouerons masqués.
Des masques de jeu et non des masques sanitaires. Des masques larvaires, d’autres masques peut-être. Bas les masques !

Puisque nous devons rester éloignés, nous allons décider d’en faire une contrainte, d’imposer ce cadre comme prévalence artistique.
Pourquoi ne pas aller vers une composition à la John Cage et Merce Cunningham ?
"Je crée une partition musicale. Je crée une partition chorégraphique. Nous mettons en commun."

L’idée a fait son chemin.
Peu de temps après, nous en étions tou.te.s d’accord.
Nous allions proposer une matière commune, un film, qui serait notre base de travail à tou.te.s.
Musicien.ne.s, plasticien.ne.s, danseurs, danseuses et comédien.ne.s allons travailler, élaborer à partir de ce matériau commun.

Vous allez donc, ce soir, recevoir le fruit d’une expérimentation commune et scindée, niellée, toute due à une contextialisation tout à fait spécifique, à partir d’une proposition filmique.
Nous avons conçu une recette expérimentale, organique, à partir de nos disciplines variées, pour un objet commun.
À partir de Jacques Tati, Jacques l’escargot, Jacques Prévert, Jacques la spirale, entrez dans un monde onirique à la croisée des chemins, entre absurde et réalisme, qui brosse un tableau sociétal aux aplats nets et à la ligne claire.

Écoutez les, ils nous disent, ils nous jouent, ils nous parlent un monde aux accents tout contemporains.

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